![]() |
|||
A la veille de la Révolution, Dijon n'est qu'une ville moyenne (de 20 000 à 23 000 habitants), bien que la plus peuplée de la Bourgogne et comptant à peu près autant d'habitants que Nancy ou Montpellier. Quelques 85% de la population vit à l'ntérieur des murs, sur une centaine d'hectares, dans le reste des faubourgs qui couvrent près de 80 hectares. Ces faubourgs amorcés au Moyen Age et au XVIème siècle en direction du nord-est (faubourg d'Ouche), se sont développés dans plusieurs directions comme au sud-est le long de la route d'Auxonne.
La polulation de la ville passe de 19 000 habitants en 1801 à 27 000 habitants en 1846, 32 000 en 1851, 60 000 en 1886, pour atteindre 90 000 en 1931 et près de 100 000 à la veille de la seconde guerre mondiale. ![]() La
première moitié du XIXème siècle : De
1851 à 1914 : Des nouveautés importantes interviennent en matière d'urbanisme, dont la principale est la démolition des remparts (plan de débastionnement de la municipalité Joliot, 1886) qui s'étale sur une trentaine d'années. Le tracé des remparts est repris approximativement par les boulevards et grandes places de la fin du XIXème siècle (boulevards de Brosses, de la Trémouille, Thiers, Carnot, de Sévigné, etc). La place de la République, ovale, est ouverte en 1888, à l'emplacement de la porte et du bastion Saint-Nicolas. La place Darcy est aménagée, ainsi que le square attenant, au début des années 1880, dans un style hausmanien, qui ne manque pas de majesté : immeubles particuliers à étages, hôtels et cafés comme celui de la Rotonde, ouvert en 1882. Des immeubles résidentiels flanquent aussi les boulevards de Brosses et de la Trémouille, tandis que le lycée Carnot est édifié en bordure du boulevard Thiers (1893). Sur une partie de l'emplacement du château de Louis XI, dont la démolition est achevée en 1897, est construite la poste, devant laquelle la place Grangier est ouverte en 1910. Diverses retouches sont apportées au centre historique, comme la création de la place François Rude, en 1904. Au-delà de l'ancienne enceinte, les quartiers périphériques se développent largement, sous formes d'immeubles jointifs irréguliers et assez mal bâtis dans les quartiers populaires, puis en partie sous forme pavillonnaire dès les années 1880 : quartier de la Fontaine des Suisses, à partir de 1883 ; quartier des Bourroches, peuplé de cheminots, qui se développe après l'ouverture de la gare de triage de Perrigny en 1886. Cette époque est aussi celle où s'accentuent les contrastes entre les beaux quartiers (allées du Parc, boulevard de Brosses, bas de l'avenue Victor Hugo) et les quartiers médiocres mêlant habitations populaires et entrepôts, usines comme, par exemple, dans le quartier du Petit Cîteaux près de l'abattoir, ouvert en 1858. Vers
1880, il existe même de véritables bidonvilles, comme
au nord-ouest dans le quartier de Nouméa prolongé par la
cité des Kroumirs, le long du Suzon, agglomération de cabanes,
de cahutes bordant des chemins incertains et fangeux. Au sud, le quartier
des Tanneries malpropre et insalubre, aux masures basses et humides, n'est
pas en meilleur état, tandis que l'insalubrité règne
aussi dans les faubourgs Raines et d'Ouche,
sans parler des taudis et des fonds de cour du centre de la ville. L'entre-deux
guerres : Un
plan d'aménagement, d'embellissement et d'extension de la ville
est mis en chantier dès 1919 et approuvé par le conseil
municipal en 1930 ! Source : Dijon et son agglomération, Notes et études documentaires, La Documentation française, Paris, 1988
|