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![]() Dès
l'époque de Louis XI, le danger vient de l'Est. Il est représenté
par Maximilien d'Autriche, empereur germanique et époux de Marie
de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire,
duc de Bourgogne. |
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Les
architectes
Philippe de Montlevron, Vauzy de Saint-Martin, Jean le Nourrissier dirigent successivement les travaux qui continuent pendant tout le règne de Louis XI. A la mort du roi (1483), le château, construit à cheval sur le rempart de la ville, a la forme d'un vaste trapèze. A chacun de ses angles se trouve une tour cylindrique ; un petit boulevard fait saillie sur la courtine intérieure, défendant la porterie. Sous Louis XII, en 1515, on ajoute un boulevard en forme de fer à cheval opposé à la campagne. |
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Lorsque,
par les traités d'Utrecht,
la conquête de la Franche-Comté frontalière est définitivement
assurée, les remparts cessent d'être entretenus et commencent
à servir de lieux de promenade, tandis que les fossés deviennent
des jardins. Seul le château reste intact et le reste jusqu'à
la fin du XIXème siècle, avec son gouverneur, un lieutenant
et une petite garnison. Dès 1684, on aménage des logements
militaires dans les tours.
A la fin du XIXème siècle, on entreprend la démolition du château, devenu caserne de gendarmerie et surnommé le "château des gendarmes". L'opinion publique lui est hostile. Propriétaire de l'ensemble des fossés en 1861, la ville s'empresse de les remblayer. Pendant l'occupation prussienne en 1871, la municipalité commence la démolition des tours et fait raser les courtines nord et est. Les prétextes en sont qu'il faut employer les ouvriers désoeuvrés pendant l'hiver et que la ruine présente un grand danger pour la sécurité publique. Les travaux sont arrêtés sur ordre exprès du préfet. C'est alors que l'architecte Charles Suisse publie en 1876 un ouvrage remarqué où il reconstitue le château dans toute sa splendeur idéalisée. Cette monographie influence le ministère des Beaux-Arts suffisamment pour entraîner le classement des ruines du château au titre des monuments historiques. En
1880, le projet de démolition réapparaît, lié
à la suppression totale de l'ancienne enceinte. Le château
est attaqué de toutes parts par des patriotes locaux qui veulent
prendre une revanche sur Louis XI ainsi que par des individus qui professent
des idées politiques avancées. Beaucoup d'amoureux des arts
tentent de s'interposer mais la politique gêne la défense
du château : les démolisseurs brandissent l'étendard
du progrès contre les "artistes" réactionnaires.
Rares sont les Dijonnais d'aujourd'hui qui se souviennent avoir eu un château. Sources
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