Musée
des Beaux-Arts de Dijon
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- Tombeau
de Philippe le Hardi |
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Le duc Jean sans Peur ne veille pas seulement à l'achèvement du tombeau de Philippe le Hardi, il désire aussi que Claus de Werve lui fasse une sépulture semblable à celle de son père. |
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Le tombeau de Jean sans
Peur n'est pas commencé lorsqu'il est assassiné au pont de Montereau
en 1419 ; Claus de Werve meurt à son tour en 1439, sans même
avoir pu trouver de bonnes pierres d'albâtres. |
L'imagier aragonais n'est pas seulement occupé par son métier. C'est également un chercheur d'or. Il obtient du duc l'exclusivité pour l'exploitation des mines d'or, d'argent et d'azur en Bourgogne. Après des déboires dans l'exécution des gisants d'albâtre, Jean de la Huerta quitte Dijon en décembre 1456. L'oeuvre qui devait être menée à bien en quatre ans n'est pas achevée. En 1461, sur les conseils de sa soeur Anne, Philippe le Bon confie cette tâche à Antoine le Moiturier, neveu de Jacques Morel, l'auteur du tombeau de Charles de Bourbon et Agnès de Bourgogne à Souvigny exécuté de 1446 à 1452 sur le modèle de celui de Philippe le Hardi. Antoine le Moiturier, d'origine avignonnaise, s'emploie, de 1466 à 1469, à parfaire, polir et achever les pleurants, ainsi que les architectures d'albâtre. |
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Le contrat : Il est spécifié dans le contrat que le tombeau de Jean sans Peur doit être aussi bon ou meilleur, de mêmes hauteur et longueur, que celui de Philippe le Hardi. La dalle et le soubassement doivent être en marbre noir de Dinant, les arcatures et les pleurants, ainsi que les gisants du duc et de la duchesse Marguerite de Bavière, en albâtre extrait des carrières de Salins (dans le Jura aujourd'hui). |
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En 1470, le tombeau prend place dans le choeur des pères de l'église de la Chartreuse de Champmol, en avant de celui de Philippe le Hardi. |
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L'architecture
d'albâtre : |
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Le
cortège des pleurants : |
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Quelle
est la part respective de Jean de la Huerta et de Antoine le Moiturier ? Autant
il est difficile et peut-être imprudent de distinguer les pleurants de
Claus de Werve de ceux sculptés par Sluter lui-même, autant il
est permis de se livrer cette fois au jeu des attributions, en se laissant guider
par ce que l'on sait du tempérament artistique des imagiers. |
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A
propos des statuettes : |
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Philippe
le Hardi
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