Comme
souvent dans les monastères, le grand cloître
de la Chartreuse, entouré de galeries formant
un carré, comprend en son centre un point d'eau,
la Fontaine de vie, symbole de la vie physique et spirituelle.
Mais le vaste espace alentour étant affecté
au cimetière des moines, ceux-ci ont l'idée,
pour évoquer la mort et l'epérance de
la vie éternelle, de placer au-dessus du puits
ou de la fontaine une grande croix de pierre, portant
le Christ mourant, avec à ses pieds, conformément
au récit évangélique, la Vierge,
la Madeleine et l'apôtre Saint-Jean. Le soubassement
de ce calvaire est réservé à d'autres
statues de personnages bibliques : des prophètes
ayant prédit d'une façon ou d'une autre
la Passion et la mort du Sauveur.
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Le
Puits de Moïse |
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Pour
réaliser cet aménagement monumental et ce programme
iconographique, le duc fait appel à son "imaigier"
de prédilection Claus Sluter, originaire des
Pays-Bas. Aidé de son neveu Claus de Werve, l'artiste
travaille, par intermittences, pendant dix ans : de 1396 jusqu'à
sa mort au début de l'hiver 1405/ 1406. L'essentiel
du monument est en pierre d'Asnières, dont les carrières
avoisinent Dijon, et toutes les statues, même la croix,
sont peintes et rehaussées d'or par Jean Malwel
(ou Malouel).
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