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La
bataille de Poitiers, 19 septembre 1356 :
Cette bataille qui oppose l'armée
du roi de France, Jean le Bon, et celle du Prince Noir, l'héritier
du trône d'Angleterre, tourne au désastre.
Sur l'ordre de son père,
le dauphin Charles est allé se mettre à l'abri. Ses frères
puînés, les jeunes ducs d'Anjou et de Berry, leur oncle, le duc
d'Orléans ont également tourné les talons.
Le roi Jean reste presque seul
dans la bataille, au milieu des Anglais. Son dernier fils, Philippe, âgé
de quatorze ans, tente de détourner les coups en criant : "Père,
gardez-vous à droite, gardez-vous à gauche !". Philippe gagne
alors le nom de Philippe "le Hardi". Puis Jean le Bon, las, se rend. Les captifs,
Jean et Philippe, sont dirigés sous bonne escorte vers Bordeaux, et
de là sont embarqués sur une nef qui les mène en Angleterre.
En Angleterre, Philippe partage
la captivité de son père, le vaincu de Poitiers. Il revient
en 1360, après le traité de Brétigny qui livre à
l'Angleterre toute la France du sud-ouest. A son retour, Jean récompense
Philippe en lui donnant le duché de Touraine (1360) puis le gouvernement
du duché de Bourgogne, dont le souverain Valois s'est assuré
la possession en novembre 1361. Le dernier duc capétien de Bourgogne,
Philippe de Rouvres, qui descendait de Robert le Pieux et dont les grands
ancêtres, Hugues III, Eudes IV, avaient été très
puissants et riches, était mort sans postérité.
Philippe, nouveau gouverneur de
Bourgogne, reçoit la promesse d'avoir le duché en apanage princier,
c'est-à-dire d'en avoir un jour prochain l'entière possession.
Lorsque le roi Jean meurt à Londres le 9 avril 1364 -il y était
retourné pour prendre la place de son fils Louis récemment évadé-
le dauphin Charles ratifie en juin les promesses de son père.
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Philippe
reste fidèle à Charles V :
Jamais Philippe le Hardi ne se départira de sa loyauté envers
le roi Charles V, son frère. Jamais il n'oubliera qu'il est avant tout
prince français, astreint au service de guerre. Il prend part, aux côtés
de Bertrand Du Guesclin, connétable de France, à de nombreux sièges
et opérations militaires contre les Anglais. |
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Charles
VI :
Lorsqu'il monte sur le trône, Charles
VI a douze ans. L'adolescent royal est beau,
grand mais assez grêle. Il commence par écarter du pouvoir
les conseillers du feu roi Charles V. Le prévôt de Paris,
Hugues Aubriot, est
même jeté dans cette Bastille qu'il a bâtie.
Les oncles
du jeune souverain, Louis d'Anjou et Jean de Berry écrasent de
leur morgue le beau-frère du roi, le duc Louis de Bourbon. Le plus subtil
des oncles reste incontestablement Philippe le Hardi, affable mais tenace et
résolu. Il est la principale tête pensante du Conseil royal de
Charles VI. Après avoir mené leur neveu à Reims pour le
faire sacrer, les oncles du roi se voient confirmés dans leurs pouvoirs
administratifs. Ils rétablissent les impôts abolis par Charles
V. Des émeutes éclatent en France. Ils marient Charles VI à
Isabeau, fille du duc de Bavière et nièce du comte de Hainaut.
Ils auront de nombreux enfants. |
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