Nous avons besoin de vous ! cliquez ici Bienvenue - Welcome les Grands Ducs de Bourgogne les questions que vous vous posez peut-être ... La Chartreuse de Champmol l'album photo de Dijon les personnalités nées à Dijon   Alexis Piron

Alexis Piron naît à Dijon en 1689 (au 46, rue Piron) et meurt à Paris en 1773.

Aimé Piron (1640-1727), son père, est apothicaire et sa mère, Anne Dubois, est la fille du sculpteur Jean Dubois (qui habite l'Hôtel Nault, aujourd'hui bâtiment C du collège Marcelle Pardé, à Dijon). Aimé Piron est, à ses heures, un poète. Il écrit des Noëls en patois bourguignon ainsi qu'un poème sur L'Evairement de la Peste enseignant les moyens de se prémunir contre ses atteintes. Aimé Piron est très apprécié pour son esprit par les Princes de Condé, gouverneurs de la Bourgogne.

Alexis Piron (1689 - 1773)
 

Alexis Piron ne réussit pas ses études au Collège des Godrans, à Dijon, et part à Besançon étudier le droit (la faculté de droit de Dijon n'existe pas encore). Mais il doit renoncer rapidement au métier d'avocat à la suite de la ruine de son père. Il vit d'expédients tout en écrivant des poèmes et scandalise les Dijonnais, alors qu'il n'a que vingt ans, par une oeuvre obscène, l'Ode à Priape, qui lui donne toute sa vie une réputation d'auteur licencieux.

En 1719, Piron quitte Dijon, où il travaille comme copiste, pour Paris, puis se rend célèbre, en 1722, avec Arlequin-Deucalion. Pièce en trois actes écrite pour Francisque, directeur du théâtre de la Foire, et dans laquelle, afin de satisfaire aux règlements de police, le personnage principal se trouve le seul à parler durant les trois actes (!). La Comédie Française, forte de son privilège, parvient en effet à faire interdire le dialogue aux forains et à les réduire au monologue.
Pendant dix ans, Piron écrit pour ce théâtre populaire dix-huit ouvrages, notamment l'extraordinaire opéra-comique de l'Endriague (1723). Puis il écrit des comédies et des tragédies pour la Comédie Française : Les fils ingrats en 1728 et les trois tragédies de Callisthène, Gustave Vasa, Fernand Cortez, représentées en 1730, 1733 et 1744. En 1738, il enrichit le genre comique d'un chef-d'oeuvre, La Métromanie, cinq actes en vers sur l'entêtement de rimer.

En 1753, il est sur le point d'être élu à l'Académie Française mais Louis XV s'y oppose. Il est choqué par la fameuse Ode à Priape. C'est Buffon, un autre Bourguignon, qui est élu à ce fauteuil. Cependant, sur la pression de Madame de Pompadour, le roi lui accorde une pension. Et spirituellement, Piron rédige son épitaphe : "Ci-gît Piron, qui ne fut rien, pas même académicien". Piron est tout de même académicien, mais de l'Académie de Dijon qui l'accueille en 1762.

 

 

Les épigrammes de Piron :
Binbin, comme on le surnomme, se rend redoutable par ses réparties et ses épigrammes qu'il "éternue" selon ses propres dires. On en compte jusqu'à cinquante-deux contre Desfontaines, trente-deux contre Fréron. Il égratigne Rousseau mais s'acharne particulièrement contre Voltaire, qui reste jusqu'à sa mort sa cible favorite.

Eugène Piron (Dijon, 1875 - Aix-en-Provence, 1928), lauréat du premier Prix de Rome en 1903, réalise de nombreux monuments aux morts (il participe à celui de Dijon) et pour sa ville natale exécute le Monument d'Alexis Piron, son ancêtre, en 1910. Ce monument est aujourd'hui disparu.

 
Le voyage de Piron à Beaune
Lettre à M. Jehannin, conseiller au Parlement
Portrait de Voltaire (par Piron ?)