Nous avons besoin de vous ! cliquez ici Bienvenue - Welcome les Grands Ducs de Bourgogne les questions que vous vous posez peut-être ... La Chartreuse de Champmol l'album photo de Dijon les personnalités nées à Dijon François Rude

François Rude naît à Dijon en 1784 (au 5, rue François Rude) et meurt à Paris en 1855.
Son père est forgeron, "maître-poêlier", dans l'actuelle rue François Rude. On lui doit le balcon en fer forgé aux initiales A.R. qui orne le premier étage de sa maison, au-dessus de la plaque et du buste de son fils.

Après avoir tenté d'apprendre le métier de son père, le jeune François, victime d'un accident, se met en 1800 à suivre les cours de l'Ecole grauite de Dessin, Peinture et Modelage, fondée en 1767 par François Devosge. Son père, désirant qu'il continue de l'aider dans son atelier ne le laisse s'y rendre qu'en dehors de ses heures de travail (de six à huit heures du matin, l'été ; de six à huit heures du soir l'hiver). Un talent prometteur le fait envoyer à Paris en 1807. Recommandé par son protecteur dijonnais Louis Frémiet, contrôleur des contributions directes, qui a racheté François de la conscription, il est admis à l'Ecole Impériale des Beaux-Arts en 1809. Denon le recommande au sculpteur Gaulle puis il est admis parmi les élèves de Cartellier. De 1809 à 1812, il concourt quatre fois pour le Premier Prix de Rome qu'il obtient en 1812 avec un bas-relief du Berger Aristée pleurant la perte de ses abeilles mais ne peut se rendre en Italie en raison des évènements politiques.

Au retour des Bourbons au moment de la Restauration, après la chute de l'Empire en 1815, il accompagne dans son exil son protecteur républicain et bonapartiste, qui est menacé d'arrestation, et demeure à Bruxelles pendant douze ans. C'est là qu'il réalise ses premiers travaux de décoration, commandes officielles du roi Guillaume Ier des Pays-Bas pour ses châteaux et les monuments de Bruxelles (Théâtre de la Monnaie, Bourse, bibliothèque d'Arenberg, ...). 

En 1821, il épouse Sophie Frémiet, la fille de son bienfaiteur, à Bruxelles.

François Rude (1784-1855)

De nombreuses oeuvres de François Rude figurent aux Musée des Beaux-Arts de Dijon. Les promeneurs du Parc Noisot, à Fixin (sud de Dijon), connaissent son Napoléon s'éveillant à l'Immortalité également appelé "Réveil de Napoléon". Rude voue en effet à Napoléon une admiration sans failles. Invité par son compatriote Noisot, farouche impérialiste, à venir passé quelques jours à Fixin, Rude, encouragé par son hôte qui ne cesse de louer Napoléon alors enterré à Sainte-Hélène, se décide à sculpter un Napoléon enchaîné à son rocher de Sainte-Hélène mais reprenant vie pour se libérer. Ce Réveil dont la presse fait les éloges vaut à Rude une commande de Dijon : Hébé.

Rude doit à Devosge et Frémiet d'être en partie ce qu'il est. Il entre dans la famille du second et reste toujours lié avec celle du premier, en particulier avec Anatole Devosge, fils de son maître, lui aussi directeur de l'école et pour lequel il sculpte L'Amour dominateur du monde.


Il revient à Paris en 1827. Il présente au Salon de 1828 Mercure rattachant sa talonnière et à celui de 1833 le Petit pêcheur napolitain qui lui font remporter un succès considérable et font sa notoriété. Les commandes se succèdent alors : pour l'Arc de Triomphe de l'Etoile, le haut-relief du Départ des Volontaires de 1792 (la fameuse "Marseillaise"), Retour de l'armée d'Egypte (partie de frise pour l'Arc de Triomphe), le bas-relief de Prométhée animant les Arts pour la façade du Palais Bourbon ; des oeuvres en marbre, en bronze, aux sujets religieux (une Tête de Christ), historiques (le Maréchal Ney, le Général Bertrand, Louis XIII enfant, la Tête de Guerrier, Jeanne d'Arc écoutant des voix, oeuvres dans lesquelles il exprime son goût de l'évènement historique, son sens de l'expressivité et du mouvement), ...
 
 
A lire sur http://www.musee-orsay.fr
La République et ses images
Art et pouvoir

 

 

Ces oeuvres Hébé et L'Amour dominateur du monde, où l'artiste renoue avec un certain classicisme, constituent son testament artistique. 

Rude meurt à Paris le 4 janvier 1855. Sa femme lui survit douze années. 

Au début du XXème siècle, la Ville de Dijon fait exécuter de nombreux moulages d'oeuvres de Rude pour mieux le faire connaître et les place dans le transept de l'ancienne église Saint-Etienne : c'est actuellement le Musée Rude.

La "Marseillaise" - François Rude