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Edouard ESTAUNIE | |||
Edouard Estaunié est né à Dijon le 4 février 1862 (8, rue du Tillot). Il meurt à Paris le 1er avril 1942. De vieille souche bourguignonne, issu d'une famille bourgeoise ancienne et austère, il fait ses études à Dijon et passe ses vacances chez ses grands-parents, dans la vieille maison de Vézelay qu'il décrit dans Mademoiselle Gauche, la première des trois nouvelles qui composent Solitude. Reçu à l'Ecole Polytechnique, il vient à Paris où il suit également des cours de sciences politiques. Il entre comme ingénieur dans l'administration des P.T.T., où il réussit très brillamment et parvient aux fonctions d'ingénieur en chef et d'inspecteur général. |
C'est lui qui invente en 1904 le mot "télécommunications" afin de définir à la fois le télégraphe et le téléphone, dont il dirige le développement en France. La fortune de ce mot nouveau sera universelle : l'Union télégraphique internationale adopte en 1932 le nom d'Union internationale des Télécommunications (conférence de Madrid). Aujourd'hui, avec l'informatique, le mot télécommunications désigne l'ensemble des procédés de transmission d'informations à distance, quel que soit le support et quelle que soit l'utilisation de l'information transmise: son, texte, image, etc.Il publie deux ouvrages importants sur les questions techniques: Les sources d'énergie électrique, en 1895, et un Traité pratique de télécommunication électrique, en 1904. |
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Parallèlement
à cette vie professionnelle active,
il se consacre à la littérature et à la création romanesque: il est élu,
en 1923, membre de l'Académie française, au fauteuil d'Alfred Capus, et
reçu le 2 avril 1925 par Robert de Flers, mais passe les dernières années
de sa vie dans le silence et l'oubli, submergé par les nouvelles modes
littéraires. Psychologue et moraliste, il se fait tout d'abord l'élève
de Balzac en cherchant à montrer l'influence sur le personnage de l'atmosphère
et du cadre de sa vie. Grave, tourmenté, il met une pénétration psychologique
aigüe et subtile au service d'une morale exigeante et d'une spiritualité
élevée, comme le montrent les oeuvres de sa maturité. "Romancier des âmes",
il est tout particulièrement le romancier des âmes de la province, avec
leurs drames feutrés, leurs détresses silencieuses, leur solitude : Les
Choses voient, L'Ascension de M.Baslevre, L'Infirme aux mains de lumière,
Tels qu'ils furent.
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