Jacques Bénigne Bossuet naît à Dijon le 27 septembre 1627 et meurt à Paris en 1704.
Originaires de Seurre, ses ancêtres, fixés à Dijon vers le début du XVIème siècle, se sont progressivement élevés dans la bourgeoisie parlementaire dijonnaise. Une autre branche, établie à Auxonne, mais vite éteinte, s'est enrichie dans les Finances. Le père de Bossuet devient en 1633 doyen des conseillers au Parlement de Metz, récemment créé. Il confie alors à son frère aîné le soin de garder ses six fils et ses quatre filles en son absence.

Jacques Bénigne suit ses études au Collège des Godrans, à Dijon, jusqu'à l'âge de quinze ans puis part faire sa philosophie au Collège de Navarre, à Paris (1642).
Tonsuré dès l'âge de huit ans par l'évêque de Langres (Dijon ressort du diocèse de Langres jusqu'en 1731), ordonné prêtre à Paris en 1652, il commence à prêcher à Metz puis revient à Paris en 1659. Nommé évêque de Condom en 1669, il prononce les oraisons funèbres des membres de la famille royale (Henriette de France et sa fille, Henriette d'Angleterre ; la Reine ; le Prince de Condé). Précepteur du Dauphin depuis 1670, il écrit pour lui la "Politique tirée de l'Ecriture Sainte" et le "Traité de la Connaissance de Dieu". Il est évêque de Meaux de 1681 jusqu'à sa mort.

Très célèbre de son vivant, Bossuet est un des grands écrivains français. Ses oraisons funèbres et ses sermons sont publiés à partir de 1772. A la fois grand orateur, pédagogue soucieux de faire de son élève un homme capable de remplir sa mission de roi, prélat soucieux de défendre le catholicisme contre les protestants, il met sa rigueur au service d'une pensée simple et forte. Il lutte contre Fénelon et Madame Guyon, partisans du quiétisme, et défend les libertés de l'Eglise. Aumônier de la duchesse de Bourgogne, Supérieur de la maison de Navarre, gardien de l'orthodoxie catholique, il accomplit une tâche écrasante avant de mourir à Paris.
Il laisse de nombreux sermons et panégyriques.

La statue de Bossuet placée au chevet de l'église Saint-Jean, à Dijon, est l'oeuvre du sculpteur Paul Gasq. Mathurin Moreau l'a secondé dans l'exécution des allégories de la religion et de la foi et Schanosky dans la réalisation du piédestal.

Notes :
Le 7 mai 1656, Bossuet prêche devant le duc d'Epernon, gouverneur de la province, à la Sainte-Chapelle de Dijon, son premier sermon sur la Providence.
Le 25 décembre 1667, devant les Carmélites de Dijon, il parle sur la Nativité.
Le 8 janvier 1668, il prononce devant le Prince de Condé un sermon sur la Circoncision.
Bossuet revient à Dijon pour la dernière fois en 1674. Il accompagne la Reine, le Dauphin et Louis XIV dans sa promenade triomphale. La Franche-Comté voisine vient en effet d'être conquise pour la seconde fois.