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19 Janvier 2002 - SPORTS

Dijon en pleine " success série "

Basket. Rien ne semble en mesure d'arrêter les Bourguignons, qui viennent d'aligner six victoires consécutives en championnat et se rendent à Strasbourg dimanche (27 janvier) pour consolider leur quatrième place.

Depuis la huitième journée, Dijon enchaîne les succès en Pro A. Le week-end dernier, les Bourguignons ont remporté leur sixième victoire de rang en championnat contre une équipe de Villeurbanne qui venait d'en aligner neuf. Demain, la JDA se rend dans l'antre strasbourgeoise (16 h 30, en direct sur Pathé Sport), bien décidée à réaliser la passe de sept. En deux mois, les Dijonnais sont passés de la dixième à la quatrième place. Mais, si le club avance à grands pas vers une qualification pour les play-offs, son objectif annoncé, l'entraîneur bourguignon, Alain Thinet, ne veut pas s'emballer. " Je reste relativement prudent. Les gens autour commencent à se voir peut-être plus beaux qu'ils ne le sont. Il faut rester humble et être conscient du niveau qui est le nôtre actuellement. On n'a ni la stature de Pau ni celle de Villeurbanne. De la 4e jusqu'à la 11e place, c'est un peu la bouteille à l'encre. Les équipes peuvent faire des réajustements et les choses peuvent très vite basculer. "

Habitué des démarrages difficiles avec son ancien club de Bourg, avec lequel il avait enchaîné huit défaites d'affilée pour débuter le championnat la saison dernière, le technicien dijonnais n'a pas failli à la règle cette année. Après sept rencontres, sa formation présentait un bilan négatif de 3 victoires pour 4 défaites. " J'ai souvent des départs un peu poussif avec mes équipes. Il faut un petit peu de temps pour que l'équipe se mette en place et que les joueurs se connaissent. Quand on travaille plus le collectif et qu'on fait moins confiance à des individualités fortes, il faut plus de temps pour que la mayonnaise prenne bien. Je n'étais pas tellement inquiet. Je voulais qu'on rééquilibre l'équipe et ça a été fait au mois de novembre. Le groupe fonctionne dans le bon sens. On n'a pas une marge de manouvre extraordinaire, mais après notre mauvais départ, personne ne s'est vraiment affolé. "

En effet, la mini-trêve du mois de novembre a permis à Dijon d'engager André Owens, l'ancien arrière de Villeurbanne et de Chalon. Arrivé en lieu et place de Mike Jones, l'Américain a apporté toute sa science du jeu. Sa venue a coïncidé avec le début de la dynamique de victoires. " C'est un joueur avec une grosse expérience de la Pro A et du basket européen avec Villeurbanne et Chalon. Il a amené cette sérénité qui faisait un peu défaut au groupe. En même temps, il a su, par son comportement, motiver notre deuxième joueur américain, Malcolm Mackey. Depuis l'arrivée d'André Owens, il est beaucoup plus performant. "

Certes, Dijon a aussi profité d'un calendrier favorable, qui l'a vu disputer quatre matchs sur six à domicile et rencontrer des équipes en difficulté comme Le Havre, Bourg, Antibes ou Paris. Néanmoins, le succès contre Villeurbanne, l'autre équipe en forme du moment, prouve la valeur de la formation bourguignonne. " Après le match contre Villeurbanne, j'espère qu'on va rester les pieds sur terre et ne pas s'enflammer ", tempère Thinet. " On est capables de réussir des coups à domicile, mais on n'a peut-être pas la stature pour être vraiment un gros bras du championnat. On verra dimanche contre Strasbourg si on est capables de voyager contre un postulant au dernier carré. Si on arrive à bien figurer à Strasbourg, cela peut nous ouvrir de nouveaux horizons. C'est un match test pour nous. " Mais les Dijonnais sont attendus de pied ferme en Alsace. En effet, Strasbourg, plutôt décevant depuis le début de saison, occupe actuellement la huitième place avec deux victoires de retard sur Dijon. Les troupes de Christophe Vitoux ont déjà grillé une bonne partie de leurs cartouches pour glaner l'une des quatre premières places qu'elles ambitionnent. Elles entendent bien mettre un terme à la série des coéquipiers de Laurent Bernard afin de continuer la leur. Pour l'instant, celle des Alsaciens reste bloquée à deux victoires.

Michaël Melinard

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