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Programmes parallèles

P.-H. D.
Publié le 27 décembre 2000, page 10


Jean-François Bazin et François Rebsamen. Deux personnalités et deux styles. C'est d'abord entre ces deux hommes et leurs équipes qu'auront à choisir les Dijonnais. Parce que le bilan de Robert Poujade n'est pas vraiment contesté. Au demeurant, la critique d'inévitables imperfections et insuffisances ne serait guère audible dans le concert des hommages rendus de tous bords à celui qui «a choisi de se retirer avec beaucoup de dignité». Parce que, surtout, les candidats le reconnaissent eux-mêmes, «nos programmes se recouvrent assez largement» : aménagement des anciennes casernes, salle de spectacles style Zénith, démocratie «participative» ou «citoyenne», politique de communication, sécurité de proximité, développement économique, animation des quartiers... C'est le plus souvent affaire de nuances.
Parmi les désaccords, deux projets de François Rebsamen. D'abord, la construction d'un centre administratif municipal pour y transférer l'ensemble des services de la mairie actuellement installés au Palais des Ducs, ce qui permettrait l'extension du musée des Beaux-Arts. Trop onéreux, voire sacrilège, estime-t-on à droite. Ensuite, mais avec des conséquences qui pourraient être plus immédiates, la réforme du mode de représentation de la ville au sein de la communauté d'agglomération de Dijon (Comadi). Le projet serait d'introduire la proportionnelle. La minorité municipale y trouverait son compte. «Mais pas la ville», souligne J.-F. Bazin. Bien que constituant plus de la moitié de la population des seize communes de la communauté, Dijon n'y serait plus majoritaire. «D'une fédération de communes, on passerait à un ensemble partisan.»

Cette réforme aurait d'autant plus de poids que tendent à singulièrement s'accroître les compétences de la communauté. De l'avis général, «l'avenir de Dijon, c'est la Comadi», ce qu'il faut traduire par «c'est là que se trouvera demain le vrai pouvoir de décision» en matière d'urbanisme, de grands équipements, de communications autoroutière et ferroviaire. C'est déjà le cas pour le TGV Rhin-Rhône dont la branche nord (Mulhouse-Dijon) vient d'être lancée.


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