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Le cadeau de Dieu

P.-H. D.
Publié le 27 décembre 2000, page 10


En limite nord-est du secteur sauvegardé, le quartier Clemenceau est le symbole du Dijon qui bouge et se modernise. Sur une zone d'aménagement concerté de 16 hectares créée en 1991, quatre équipements majeurs ouvrent sur le XXIe siècle : le Palais des congrès complètement restructuré, la cité des affaires qui à terme représentera 50 000 m2 de bureaux, le Palais des expositions en cours de réorganisation totale et l'auditorium.
Cet auditorium est une réalisation architecturale et culturelle somptueuse, sans doute la plus prestigieuse que Robert Poujade aura initiée, dont il aura suivi jour après jour la construction et qu'il a inaugurée en 1998. En quelque sorte son dernier enfant. Il se murmure à Dijon qu'il pourrait bientôt s'appeler «auditorium Robert-Poujade». Durant les deux premières saisons, cent treize mille cent soixante spectateurs ont été recensés en quatre-vingt-dix-huit représentations artistiques. Un succès et déjà une renommée. Les mille six cents places n'accueillent pas seulement Dijonnais et Côte-d'Oriens. Pour entendre et voir les spectacles musicaux et chorégraphiques, on vient de toute la Bourgogne, mais aussi de Franche-Comté, de Suisse, de Paris et même de Lyon. Tant est relevé le niveau international des formations et des répertoires proposés. Tant sont reconnues les caractéristiques et les qualités de la salle.

Venu, le mois dernier, diriger Lady Macbeth de Dimitri Chostakovitch, Mstislav Rostropovitch a eu cette élogieuse confidence : «Son acoustique est idéale. C'est la meilleure de toute l'Europe en comparaison avec les salles d'opéras anciennes. Pour la musique, c'est un cadeau de Dieu.» Ce cadeau a eu un coût : 360 millions de F d'investissement, 80 à la charge de l'Etat, 280 à celle de la ville. Les recettes s'élèvent à 7 millions, les dépenses de fonctionnement à quelque 40 millions. Une charge que Dijon aimerait partager avec l'Etat, la région, le département, la communauté d'agglomération...

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